La Guinée se dote d’un curriculum de formation et du référentiel de métiers du programme de doctorat en santé publique (PhD)

Les rideaux sont tombés sur l’atelier de consensus pour la restitution et validation du curriculum de formation et du référentiel de métiers du programme de doctorat en santé publique (PhD). La rencontre a mobilisé du 11 au 15 janvier plusieurs acteurs dans un complexe hôtelier de Coyah.

Piloté par le Centre d’excellence africain pour la prévention et le contrôle des maladies transmissibles (CEA-PCMT), le curriculum de formation et du référentiel de métiers du programme de doctorat en santé publique (PhD) a été validé au terme de cinq jours d’intenses travaux.

L’atelier a mobilisé 36 participants venant des ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de recherche scientifique, de l’Elevage, du Service des études avancées de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, de l’Ecole doctorale, de l’Institut national de santé publique ainsi que des étudiants en PhD et de master en Santé publique.   

L’objectif est de mettre en route le PhD dès les prochains mois en Guinée. Un atelier qui a été rendu possible grâce à l’appui technique et financier de l’Agence Belge de Développement (Enabel) et un partenariat avec l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers et le groupe de la Banque mondiale.

‘’C’est un atout pour l’enseignement supérieur guinéenne. Jusqu’à maintenant, lorsque vous avez envie d’aller faire des études, la plupart du temps, il vous faut aller à l’extérieur’’, explique la directrice adjointe du CEA-PCMT qui précise que ‘’si nous pouvons mettre en place ces différents systèmes qui permettent une formation dans notre pays. C’est à saluer et encourager’’.

Dr Mariama Sadjo DIALLO ajoute que ‘’cet atout sera exploité non pas par des guinéens seulement, mais aussi par certains pays de la sous-région’’. Elle rassure que ‘’le CEA-PCMT va continuer à appuyer l’initiative dans la mesure du possible à travers des projets et des enseignements niveau supérieur grâce au financement des partenaires’’.

Elle se dit convaincue que ‘’la mise en place du doctorat en santé publique va permettre aux doctorants de réduire le coût de leur formation, parce que lorsque vous devez aller à l’étranger, il faut prendre en compte plusieurs facteurs. Si dans votre pays, vous avez des coûts en moins, vous avez aussi un bien-être, parce que vous n’êtes pas isolé, vous êtes en famille et cela est très important pour le doctorant’’.

Le représentant en Guinée de l’ONG Belge Action Damien, qui lutte contre la tuberculose et la lèpre, s’est dit impressionné par la qualité des travaux. ‘’C’est un travail de haut niveau et de qualité énorme, d’une intelligence collective, d’un cadre d’échanges très agréable entre universitaires, professionnels de santé et participants des ONG’’, a déclaré Dr Souleymane Hassane HAROUNA.

Le président de la commission de révision et de production du curriculum de master et du PhD au CEA-PCMT a souligné, pour sa part, que la Faculté des sciences et techniques de la santé de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry a initié l’ouverture d’un PhD en santé publique.

‘’Comme c’est quelque chose de nouveau, il fallait faire recours à des compétences aussi bien nationales qu’internationales pour élaborer ce programme.  Nous nous sommes réunis dans le cadre pour valider ce programme de PhD qui est décliné en trois (3) options : Epidémiologie, Management des systèmes de santé, et Santé communautaire’’, a précisé le Professeur Thierno Mamadou TOUNKARA.

Il assure que ‘’nous sommes heureux de constater que l’ensemble des experts présents à cette rencontre ont conclu qu’il s’agit d’un excellent travail qui a été fait. L’école doctorale n’existait que sur papier. Il n’y avait pas de programmes. Nous sommes aussi heureux d’être parmi les tout premiers à mettre en place ce programme’’.

Prenant la parole, le Professeur Biro DIALLO, directeur de l’école doctorale des sciences de la vie, de la santé et de l’environnement de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry rappelé que la vocation d’une université, ‘’c’est la formation, la recherche et les services à la communauté’’.

‘’Le doctorat, c’est le diplôme le plus élevé au niveau d’une institution d’enseignement supérieur. Il faut admettre qu’on est un peu en retard par rapport à la sous-région. Quand on voit des doctorats se créer au sein de notre université, on ne peut que se réjouir. Car le doctorat, c’est le fleuron des universités. Tant qu’il n’y a pas doctorat, c’est que l’université ne remplit pas encore sa mission’’, a-t-il conclu.  

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